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 Nactias Ysasseth.

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AuteurMessage
ROSE NOIRE
Nactias Ysasseth
HI I'M Nactias Ysasseth
ROSE NOIRE

▌My Messages : 5
▌Inscription le : 17/06/2011


❝ C'est un secret?
❝ Pièces d'or: 10
❝ Relationships:
❝ Inventaire:

MessageSujet: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMar 21 Juin - 10:03



© Lucy - Elfen Lied
Introduction

• P R E N O M: Nactias.
• N O M: Ysasseth.
• M E T I E R: Démoniste.
• A G E: 22 ans.
• H A B I T A T I O N: Le palais de la Capitale.
• G R O U P E: Rose Noire.
• M O N D E: Nouveau monde.

Et en vrai?

• Prénom/Pseudo: Pandatella, Wistii pour mes créations.
• Comment avez vous connu le forum?: Par Fly ♥.
• Suggestion d'amélioration ou autres: Appelez ma secrétaire et demandez lui un rendez-vous.
• Voulez-vous un parrain?: Sans façon, je n'ai pas faim.
• Code règlement: Validé by aeriya
• Personnage prédéfinis ?: [ ✓ ]
Caractère & physique

PHYSIQUE.

Nactias Ysasseth c'est 1m65 et 45kg tout mouillé, mais 1m65 et 45kg de pur cynisme et de délicate indifférence. Tout dans son anatomie est fin, délicat. Elle possède une silhouette svelte, mince à l'extrême, avec des formes généreuses ; une fine carrure d’épaules, des bras et des jambes élancées, un ventre plat et une poitrine avantageuse, ni trop grosse ni trop petite. Ses poignets, autrefois cernés de chaînes, sont frêles et ses mains longues et fines - elle garde ses ongles assez longs, n'aimant pas les avoir coupés trop court, ce qui affine davantage ses doigts. Ses mouvements sont souples et légers à la manière des félins, sa démarche simple mais gracieuse. Elle se déplace toujours avec cette nonchalance désinvolte, gardant une certaine retenue dans son maintien, une attitude à la fois rebelle et élégante qui ne manque pas d'un certain charme. Nactias a en effet une beauté et un charisme hors du commun - une sorte de grâce naturelle, presque sauvage. Sa peau est incroyablement blanche, presque fantomatique, et sans imperfection - elle ne présente aucun bouton, tâche de rousseur ou grain de beauté visible. Seules quelques cicatrices à peine visibles marquent son corps à divers endroits, légèrement plus pâles que son épiderme, souvenirs de son ancienne vie d'esclave. La jeune femme possède un visage ovale aux traits fins et réguliers, encadré par une chevelure d'un rouge flamboyant et d'une longueur effrayante, lui arrivant au moins jusqu'au bas du dos, qui se termine en frange sur son front. Des mèches lisses et soyeuses tombent de façon plus ou moins chaotique sur son visage, cachant à demi ses yeux par moments fugaces et subtils. Son nez est droit et fin comme le reste de son visage ; une bouche aux lèvres bien ourlées et légèrement pulpeuses abrite une rangée de dents parfaites, immaculées et régulières. La courbe délicate de ses lèvres est aussi tentatrice que le fruit défendu du Jardin d’Eden, ces mêmes lèvres auxquelles a succombé Hermeien en y posant les siennes. Mais la partie de son corps qui retient le plus l'attention, ce sont ses yeux. De magnifiques yeux en amande, frangés de longs cils noirs qui projettent des ombres mouvantes sur ses joues. Ils possèdent une merveilleuse couleur rubis et semblent abriter un brasier ardant. Des flammes rouges léchant ses pupilles, tourbillonnant dans un motif emprunt de mystère, animées par une soif inextinguible, une force implacable et hors de contrôle. Elles consument les dernières étincelles de bonheur et d'insouciance, ne laissant derrière elles qu'un paysage dévasté et un champ de ruines. Le vent s'engouffre en hurlant dans les orbites creuses des fenêtres fracassées, de longs lambeaux calcinés se détachent des murs lézardés et de la suie suinte de leurs blessures. Des fragments de pierres éventrées gisent sur le sol comme des âmes en peine. L'atmosphère est saturée de fumée et de cendres. La silhouette lugubre d'un arbre mort se découpe contre le ciel d'un rouge macabre ; sous la pression de l'air, son écorce s'effrite et se désagrège. Perché sur les branches, à la recherche de charognes, un corbeau contemple de ses yeux sombres ce monde silencieux, enfuit sous la poussière et les décombres. Le regard de Nactias offre la même sensation de mélancolie, de solitude et d'abandon. Ils sont ternes et vides comme les fenêtres d'une maison abandonnée, comme les yeux-boutons noirs d'une poupée de chiffon. Aucun sentiment ne les traverse, aucun sourire n'éclaire son visage - sauf peut-être en présence d’Heirmeien - ce qui rend ses expressions faciales presque indéchiffrables ; on pourrait la croire impitoyable, dénuée de tout sentiment. Peu de personnes ont eu la chance de voir un jour son sourire, aussi rare, précieux et magnifique que le diamant. Nactias est un mystère permanent, une énigme impossible à résoudre, même pour le plus talentueux des mathématiciens.

CARACTÈRE.

Quand on voit Nactias, on ne peut s'empêcher de penser qu'elle n'appartient pas au même monde. On a toujours l'impression qu'elle survole le monde du regard, comme si elle pouvait voir au delà des apparences et deviner au premier coup d'oeil la véritable nature des gens. Nactias est souvent difficile à cerner. Totalement imprévisible, elle peut par exemple vous sauver la vie, et le lendemain décider de faire comme si vous n'existiez pas. En fait, c'est une manipulatrice chevronnée. Si elle a besoin de quelqu'un pour une raison quelconque, elle fera faire copain copain avec lui pour gagner son amitié et sa confiance, mais lorsqu'il ne lui sera plus d'aucune utilité... au mieux, elle disparaîtra tout simplement de sa vie - ou cherchera à s'en débarrasser. Quand elle fait quelque chose, il lui arrive de calculer ce que cela peut lui rapporter en retour. Si quelqu'un est en train de se noyer sous ses yeux, elle ne viendra pas à son aide, à moins d'être sûre d'y gagner quelque chose. Vous voyez, Nactias est misanthrope. Du grec misanthrôpos, de misein « haïr » et anthrôpos « homme », un misanthrope est une personne qui manifeste de l'aversion pour ses semblables. Et c'est exactement ça. Ce qui frappe surtout lorsqu'on la rencontre pour la première fois, c'est son apparence secrète et réservée, peu engageante. Peu loquace, elle ne se confie jamais et met un point d'honneur à ne pas parler de son passé, ce qui la rend plutôt mystérieuse aux yeux des autres. Pourtant, Nactias n'est pas timide, elle n'a pas peur d'aller vers les gens. Elle pense juste qu'elle n'a besoin d'aucune aide extérieure et qu'avoir un contact - qu'elle qualifie d’éphémère - est une futilité. Pour elle, les gens ne sont que des pions, les premières pièces à être sacrifiées dans un jeu d’échecs ; de stupides pantins articulés manipulés par le destin. De simples individus parmi tant d'autres, qui n'apporteront rien de plus, rien de moins à l'humanité. Et cela l'indiffère. Elle-même se mure dans un mutisme hautain, comme si elle se trouvait trop supérieure pour se mêler à eux. On pourrait qualifier son cas de je-m’en-foutisme. Elle n'est pas du genre à se prendre la tête pour des choses futiles, encore moins quand elle sait qu'il est impossible de les changer. Puisque c'est ainsi, jouons le comme ça. Car la vie n'est qu'un jeu. Et Nactias fait partie des tricheurs, ceux qui se fichent royalement des règles du jeu et en inventent de nouvelles, pour rendre les choses plus intéressantes ou simplement faire enrager son adversaire, le joueur modèle qui lutte becs et ongles pour respecter le mode d'emploi. Tous les moyens sont bons pour échapper à l'ennui, même si c'est aux dépens des autres. La plupart du temps, tenir une conversation normale avec Nactias relève presque de l'impossible. Elle glisse des allusions et des remarques caustiques, fait usage du sarcasme, cherche à manipuler son interlocuteur, à le pousser à bout pour tester ses réactions. Ceux qui lui adressent la parole ont souvent la sensation désagréable de devoir surveiller chaque mot prononcé, comme si la plus petite erreur risquait de les tourner en dérision - quand elle ne se contente pas de l'ignorer tout simplement. Son « cercle de proches » est très fermé. C'est presque un honneur d’être dans son estime, car elle n’est pas du genre à se lier d'amitié avec la première personne passée par là, simplement pour se sentir entourée. Non, elle cherchera plutôt « la perle rare », celui ou celle qui, par ses actes ou sa personnalité, se distingue des autres. Ce sont eux qui attisent son intérêt et sa curiosité. Nactias Ysasseth est un mélange entre l'anarchie et la perfection.




Histoire

CHAPITRE 1

Dans le dédale des ruelles des quartiers mal famés de la Capitale, il y avait une petite boutique poussiéreuse, à la fois antiquaire, bric-à-brac et mont-de-piété. L'échoppe attirait le souvent des individus louches, certains désireux d'acheter, d'autres dans le besoin de vendre. Le propriétaire procédait sans factures, à l'achat comme à la ventre, et acceptait généralement des objets de provenance douteuse qu'il fourguait ensuite tranquillement, pourvu qu'ils aient un minimum de valeur. Ce jour là, une clochette tinta comme d'habitude au dessus de la porte de la boutique, annonçant l'arrivée d'un nouveau client. Le vendeur leva calmement les yeux de ses papiers, et ce qu'il vit l'intrigua et le fascina. C'était la première fois qu'il voyait pareils clients entrer dans sa boutique miteuse. La femme qui se tenait face à lui était jeune, pas plus de vingt-trois ans, et étonnement élégante. Elle était vêtue avec une extrême sobriété qui témoignait de sa condition sociale, mais elle avait une si jolie silhouette qu'on aurait dit qu'elle portait une robe de grand couturier. Pourtant, elle se tenait parfaitement droite, comme ces jeunes filles de bonne famille auxquelles on apprend à se mouvoir avec grâce, et malgré ses vêtements rapiécés, ses joues creusées et son regard fiévreux, il y avait quelque chose de terriblement sensuel en elle. Ses cheveux roux soyeux mal peignés - mal peignés, mais pas emmêlés - encadraient un visage des plus magnifiques. Elle paraissait aussi déterminée que désorientée, et elle gardait le menton levé dans une expression de défi. Cette femme était veuve et se nommait Freya Ysasseth. Elle avait été déchue de sa noblesse après la mise à mort de son père et s'était retrouvée à la rue avec sa fille à peine âgée de cinq ans, ainsi qu'un sac en toile contenant quelques robes et des bijoux qu'elle avait réussit à sauver avant de fuir de chez elle, espérant que cela suffirait à assurer sa survie et celle de son enfant. C'est justement l'un de ces bijoux qu'elle était venue vendre, et qu'elle serrait à présent contre poitrine avec une force extrême, protectrice. De sa main libre, elle tenait celle de sa petite fille, qui était son portrait craché en miniature. Freya dénoua ses longs doigts fins de son poignet frêle et s'approcha du comptoir pour y déposer une petite broche en or sertie de diamants.

« Vous voulez bien me l'acheter ? »

Demanda t-elle avec espoir, brisant le silence la première. Elle avait une voix claire et sensuelle. L'homme vissa un lorgnon sur son oeil et se pencha si près que son nez toucha presque la surface de la table. Il en resta sans voix. L'objet n'avait pas de prix. Cette femme se rendait-elle compte de sa valeur inestimable ? S'efforçant de retenir l'excitation qui montait en lui, il observa sa cliente par-dessus son lorgnon. Elle se mordait la lèvre inférieure, se balançant nerveusement d'un pied à l'autre comme une petite fille. Non. Elle n'avait aucune idée de la petite fortune que ce bijou représentait - plus, beaucoup plus que tout ce qui avait atterrit dans sa boutique jusqu'à ce jour ! Il prit un ton affable et sourit largement, comme un joueur de poker qui s'apprête à faire son coup. C'était la meilleure affaire de toute sa vie.

« Honnêtement, elle n'a sans doute pas grande valeur. Je vais vous en donner ce que je peux. »

Se délectant de son mensonge, il regarda le beau visage de la jeune femme se décomposer. La question qu'il mourrait d'envie de poser depuis un moment franchit tout seul le seuil de ses lèvres.

« C'est un bijou de famille ? En avez-vous... d'autres ? »

Freya hocha la tête. Ses longs cheveux d'un rouge flamboyant accompagnèrent son mouvement, ondoyant autour de son visage. L'homme était au comble de l'excitation, n'en croyant pas sa chance. Il allait devenir riche. Immensément riche. Lorsque Freya quitta sa boutique, le vendeur la suivit des yeux, observant avec avidité sa silhouette fine et gracieuse s'éloigner dans la rue. Il appela son assistant qui le rejoignit derrière son comptoir. C'était un homme aux allures de golem, avec une carrure imposante et des traits si grossiers qu'ils semblaient taillés dans la pierre. Sous le bureau, il glissa dans son poing énorme un petit couteau à la lame effilée.

« Suis cette jeune femme. »

Les lèvres du molosse s'étirèrent en un sourire. Il avait comprit le message.

Freya se rendit compte qu'elles étaient suivies peu avant d'avoir atteint leur maison. Elle sentait sans le voir la présence de l'homme qui les filait à distance, comme un nuage menaçant planant au-dessus de leurs têtes. Elle s'arrêta dans la ruelle boueuse et s'agenouilla pour se mettre à la hauteur de sa fille, plongeant ses yeux dans les siens, identiques.

« Ma chérie, écoute-moi bien. Quand on sera arrivées à la maison, je veux que tu te caches sous le lit, et que tu y restes quoi qu'il arrive, sans faire de bruit. Tu as bien compris ? »

L'enfant hocha la tête. Elle avait comprit à la gravité de sa voix que quelque chose n'allait pas, et qu'il lui fallait obéir. Freya la serra dans ses bras et déposa un baiser sur ses cheveux soyeux. Lorsqu'elles furent arrivées devant chez elles, la jeune femme resta debout devant la porte d'entrée, et regarda la petite silhouette de sa fille disparaître à l'intérieur de la maison. Elle espérait qu'elle resterait cachée. Quelques minutes plus tard, un bras épais et musclé s'enroulait autour d'elle, et elle sentit la froideur d'une lame de couteau contre sa gorge.

« - Où sont les bijoux ?
- J'ai besoin de cet argent pour ma fille. »


Son bourreau ne put s'empêcher d'admirer le calme et le courage de la jeune femme. Il appuya un peu plus sur le couteau, et une perle de sang éclot sur sa peau blanche.

« - Je t'ai posé une question.
- Nous pouvons faire un marché. »


La brute tiqua. Sa patience était comparable à celle d'un pitbull enragé, et il était pressé. Il n'aimait pas marchander.
Il n'aimait pas du tout.


CHAPITRE 2

Le chasseur d'esclaves poussa un long soupir tranquille. Il traînait depuis un certain temps dans les quartiers pauvres de la capitale, en quête d'une personne quelconque qu'il pourrait enlever, et par la suite vendre au marché des esclaves. Ses principales cibles étaient les enfants et les adolescents abandonnés ou orphelins, les jeunes gens des rues et les pauvres. Les bons jours, des parents dans le besoin acceptaient même d'échanger leur enfant contre quelques pièces. Tandis qu'il parcourait les rues sales et mal famées où régnaient des relents âcres de pourriture et d'urine, des visages se levaient vers lui. Des visages pour la plupart creusés, aux rides profondément incrustées de crasse noire, appartenant à des corps maigres et hâves vêtus de haillons. Des groupes entiers de ces vieillards décharnés faisaient la manche, appuyés contre les murs lézardés. Le long des ruelles boueuses, on voyait également des criminels louer à bas prix des prostituées de bas étage, et des filles qui exhibaient leurs corps aux passants dans le seul but de survivre. Il n'y avait rien d'intéressant en ces lieux. Le chasseur d'esclaves s'était résigné à rentrer chez lui bredouille, quand il se retrouva au milieu d'une rue vide et désolée où il entendit une enfant pleurer. Les cris provenaient de l'intérieur d'une maison dont la porte d'entrée avait été arrachée brutalement du mur. L'homme pénétra dans une pièce obscure et emplie de puanteurs. Des meubles avaient étés renversés et leur contenu déversé sans ménagement sur le sol, un mélange hétérogène d'objets divers et de vêtements entassés, comme si quelqu'un avait fouillé frénétiquement la pièce à la recherche de quelque chose. Au milieu de la chambre, une petite fille était assise à côté d'une jeune femme morte depuis plusieurs jours. Son visage était maculé de saleté et de larmes. Elle était fatiguée et elle souffrait, complètement livrée à elle-même. Elle pleurait depuis si longtemps que le seul épuisement la ferait bientôt taire.

« Maman... »

La fillette s'agrippait au bras inerte de sa mère qu'elle secouait avec l'énergie du désespoir. Le corps de cette dernière commençait à se décomposer. Sa gorge et sa poitrine portaient de profondes entailles, là où on l'avait poignardée avec sauvagerie, et le sang coagulé formait une flaque sur le plancher tout autour. Mais son visage décharné, figé pour l'éternité, conservait au-delà de la mort les vestiges d'une exceptionnelle beauté. L'homme le remarqua brièvement dans les traits de son visage ravagé, la courbe délicate de ses lèvres dévastées, les longs cils noirs qui projetaient des ombres mouvantes sur sa peau pâle. Sous sa robe réduite en lambeaux grisâtres, on devinait des courbes autrefois généreuses et élégantes. L'enfant se tourna vers le chasseur d'esclaves qui s'était accroupit à côté d'elle et déversa de nouveaux flots de larmes.

« Aidez-nous. Ma maman ne se réveille pas. »

Elle se jeta dans les bras de l'homme, nouant ses petits bras nus et tendres autour de sa nuque, et inclina sa tête sur sa poitrine. Son coeur battait comme celui d'un petit animal en détresse acculé par un chasseur. Elle avait cinq ans tout au plus, et elle était très mince. Sous la crasse, ses cheveux paraissaient rouge sombre, tout comme ceux de sa mère, et son petit visage émacié était doté de traits fins et délicats. Ses grands yeux noyés de larmes avaient une couleur pourpre à la fois dérangeante et magnifique.

« S'il vous plaît monsieur, réveillez ma maman. »

Le chasseur d'esclaves caressa ses cheveux satinés et sourit pour lui-même, comme un loup affamé qui vient de repérer un petit agneau égaré. Ce sourire avait quelque chose de malsain. Il sentait que c'était une enfant robuste, malgré son état d'extrême fatigue et sa maigreur. Elle s'accrochait à la vie avec la même force qu'elle s'agrippait à présent à l'inconnu. L'homme pensa à la belle femme qu'elle deviendrait plus tard. Il venait de mettre la main sur une perle rare.

« - Comment t'appelles-tu, petite ?
- Nactias. »


La voix de l'enfant était belle à l'égal de son visage de poupée, claire et douce comme le son d'un carillon. Elle lui lança un regard interrogateur de ses grands yeux rubis, ses larmes brillant sur ses joues comme des éclats de cristal.

« Je vais t'emmener avec moi, Nactias. »

Il la souleva sans peine - elle était étonnamment légère, même pour une fillette - et enveloppa son petit corps frêle dans un pan de sa cape. Même si elle l'avait voulut, la dénommée Nactias était trop épuisée pour essayer de protester. Elle se laissa docilement porter et ferma les yeux, la tête posée sur l'épaule de l'homme. Un sourire satisfait étirant ses lèvres, le chasseur d'esclaves s'enfonça dans l'obscurité, son butin dans les bras.

Le marché des esclaves se tenait dans les bas-fonds de la capitale, un lieu désolé et misérable qui n'avait plus rien à voir avec la splendeur de la ville qui brillait en surface. Ici, la chaussée était défoncée, certains bâtiments pouvaient presque être qualifiés de ruines et des détritus jonchaient le sol. La puanteur et la crasse étaient partout, imprégnant l'air de façon tenace et insupportable. Des hommes, des femmes et des enfants affluaient dans toutes les directions, en file indienne, guidés par des chasseurs d'esclaves. Ils avançaient d'un pas hésitant, redoutant de se prendre les pieds quelque part, de trébucher et de ne pas pouvoir se rattraper ou amortir leur chute à cause de leurs mains liées. Ils traversèrent une immense place en direction d'une haute estrade de bois sur laquelle d'autres esclaves étaient alignés, attendant leur tour d'être vendus. Une foule d'acheteurs s'étaient rassemblés autour de l'estrade, beuglant des prix, ou observant avec un intérêt morbide les corps amassés sur l'estrade, tandis que le préposé aux ventes détaillait bruyamment les qualités de chacun. Au milieu du groupe d'esclaves se tenait Nactias, bouton de rose parmi les orties, ses petits poignets cernés de chaînes. Elle jetait des regards apeurés alentour, à la recherche d'un visage familier, d'un sourire rassurant. Mais elle ne trouvait que des visages lisses, froid et sans émotions. Les yeux des esclaves étaient morts et sans âme, tel des pantins articulés.

« Nactias, 5 ans ! Les enchères commencent à 4 écus. Qui dis mieux ? »

Quelqu'un poussa la fillette dans le dos pour la faire avancer. Elle trébucha et laissa échapper un petit cri de douleur et de désespoir quand ses genoux heurtèrent brutalement le sol. A travers le rideau de ses larmes, elle vit une vague de visages flous se lever vers elle, affichant des rictus sardoniques ou des regards avides. Les femmes semblaient s'émouvoir et s'extasier devant cette belle enfant, tandis que certains hommes songeaient à la jolie femme qu'elle deviendrait plus tard. D'autres, plus terre à terre, s'en désintéressèrent rapidement à cause de son jeune âge et de sa fragilité apparente. Les enchères montèrent progressivement, jusqu'à ce que le préposé aux ventes prononce les deux mots qui allaient sceller son destin.

« Adjugé, vendu. »

Un homme se pencha sur Nactias. Il y eut un déclic, puis les chaînes qui ceignaient ses poignets tombèrent sur le sol avec un cliquetis métallique. Le nouveau maître de Nactias s'avança alors vers l'estrade. Ses longs doigts osseux se refermèrent sur le bras de la fillette, l'obligeant à se relever, et il l'entraîna avec lui.


CHAPITRE 3

Nactias était perchée sur le bord d'une fontaine comme un grand oiseau rouge prêt à s'envoler, ses longs cheveux roux soulevés par la brise ondulant autour de son visage. Elle n'avait environ dix ans et possédait une beauté surprenante, qui mêlait une sensualité précoce à son charme enfantin. Penchée au-dessus d'un livre ouvert sur ses genoux - quelle avait trouvé, pour ne pas dire volé dans la bibliothèque personnelle de son maître -, elle était si absorbée dans sa lecture qu'elle n'entendit pas le groupe d'enfants qui s'était approché furtivement d'elle, jusqu'à ce que l'un d'entre eux lui lance une pierre. Le caillou la heurta à l'épaule, lui arrachant une plainte de douleur. Elle releva la tête, se protégeant le visage de son bras, et un deuxième caillou la percuta. Un garçon qui avait environ son âge lança d'une voix forte :

« Dégage, l'esclave, c'est notre fontaine ! »

Les autres gamins reprirent son cri, scandant en coeur le mot "esclave" sur un ton injurieux. Se levant d'un bon, Nactias ramassa une pierre et la leur relança à son tour. Elle toucha le garçon en plein front et il tomba sur les fesses, les yeux écarquillés. Il poussa un juron et cracha dans la direction de la fillette avant de prendre les jambes à son cou, suivi par sa petite bande. Nactias poussa un soupir las, rouvrit son livre à la page où elle l'avait laissé et se rassit sur la fontaine. Quelques minutes plus tard, la mère du petit garçon, les traits déformés par la colère, se tenait devant elle de toute sa hauteur, les mains sur les hanches. Avant que Nactias ait pu réagir, elle la gifla violemment, ce qui la fit tomber de la fontaine.

« Ne t'avises plus de toucher à mon garçon, esclave ! »

La femme tourna rageusement les talons en marmonnant des phrases comme "... faudrait la dresser, cette espèce de sauvage", ou encore "... en toucherai deux mots à son soi-disant maître". Nactias la regarda s'éloigner en frottant sa joue endolorie, tandis que résonnaient un peu plus loin les appels de son maître, qui avait besoin d'elle pour les courses. Elle se remit précautionneusement debout, jetant à peine un coup d'oeil à ses paumes et ses genoux écorchés, puis cacha son livre sous ses haillons. A contre coeur, elle rentra chez elle en claudiquant légèrement. En la voyant arriver, son maître ne fit aucune allusion à la marque rouge sur sa pommette, se contentant de la sermonner pour son retard, puis il lui tendit sèchement un panier en osier.

A son retour du marché, Nactias eut toutes les peines du monde à porter le panier rempli à ras bord de provisions, ses jambes frêles et blessées menaçant à chaque pas de se dérober sous son poids. Serrant les dents pour supporter la douleur vive dans ses épaules, elle s'efforça de mettre un pied devant l'autre tout en résistant à la tentation de lâcher son fardeau. Son maître l'attendait devant le porche ; les bras croisés, il ne leva pas le petit doigt pour l'aider. Avec un effort ultime, la fillette souleva le lourd panier à deux mains et s'apprêta à franchir les quelques mètres de distance qui la séparait encore de la maison. Mais es pieds nus trébuchèrent sur les pavés et le panier lui échappa des mains, déversant tout son contenu par terre. La suite, elle la connaissait et la redoutait en même temps. Furieux, l'homme la jeta brutalement au sol et commença à marteler son corps de coups de pieds. La fillette se mordit les lèvres jusqu'au sang et s'enfonça les ongles dans la chair pour s'empêcher de pleurer de douleur, mais elle ne pu retenir quelques cris. Elle ne tenta pas de se défendre. Il lui suffisait de subir ses coups et ses insultes, d'attendre qu'il se calme, puis de ramasser les commissions éparpillées sur le sol, comme elle avait apprit à le faire pendant trois ans. Il n'y avait rien à faire d'autre. Ça se passait toujours de la même façon.

Sauf cette fois-ci.

Quelqu'un se jeta soudainement sur son maître, l'envoyant au tapis. Nactias se releva aussitôt, se retrouvant face à un jeune garçon un peu plus grand qu'elle, vêtu d'une cape noire, et dont le visage était dissimulé sous un capuchon. Elle porta sur lui le même regard qu'elle aurait réservé à une monstruosité et lui assena une gifle retentissante.

« NON MAIS ÇA VAS PAS LA TÊTE ?! »

Elle le foudroya du regard une dernière fois avant d'aider son maître à se relever, mais celui-ci la repoussa brutalement, hurlant des jurons à l'adresse de son agresseur. Désarçonné, le garçon semblait ne pas comprendre la réaction de la fillette. Son regard passa de l'homme étendu par terre à la fille en haillons, avant de s'attarder sur le panier de course renversé. Si son visage n'était pas caché dans l'ombre de son capuchon, sans doute aurait-on vu une étincelle de compréhension s'allumer dans son regard, car il sembla soudain réaliser sa méprise et prit aussitôt les jambes à son cou.

Ce garçon, Nactias aurait voulut ne jamais le revoir. Il avait débarqué soudain de nulle part tel un prince charmant sur son cheval blanc venu sauver une demoiselle en détresse - sauf que la demoiselle en question n'avait pas la moindre envie d'être sauvée, et d'ailleurs elle ne lui avait rien demandé. Néanmoins, elle était légèrement troublée : c'était la première fois que quelqu'un essayait de l'aider, et elle n'avait pas l'habitude des marques de générosité ou de compassion de son entourage. Mais malgré le fait que son geste était parti d'une bonne intention, il ne lui avait apporté que des ennuis. De toute façon, vu la façon dont il avait prit la fuite sous les insultes de son bourreau, elle pensait qu'il ne reviendrait plus. Pourtant, deux jours plus tard, il vint à sa rencontre une seconde fois pour lui faire ses excuses - s'excuser, à elle, une vulgaire esclave ? quelle drôle d'idée - et depuis ce jour, elle dû se rendre à l’évidence qu’il la suivait partout. Parfois, elle reconnaissait son capuchon caractéristique dans la foule, ou apercevait du coin de l'œil un ample mouvement d'une cape noire. Un jour, elle le vit de loin en train de l'observer, le visage caché par son habituel capuchon, et elle le coinça dans une ruelle vide pour lui semer d'arrêter de la suivre. Mais sa tentative de dissuasion échoua lamentablement. Elle continuait de sentir observée aussi souvent qu'avant, la seule amélioration notable étant qu'il gardait maintenant ses distances. Mais elle finit par s'y habituer et ne chercha plus à lui parler. Et d'ailleurs, elle avait d'autres préoccupations, beaucoup plus importantes. En effet, son maître fut ruiné suite à un vol, et fut contraint de se séparer d'une grande partie de ses biens, et finalement de son esclave. C'est ainsi qu'un jour, deux hommes vinrent chercher Nactias et pour la revendre au marché des esclaves.

Nactias sentit sa gorge se serrer en reconnaissant l'endroit qui avait fait son cauchemar cinq ans plus tôt, mais elle garda la tête haute, contemplant les spectateurs avec un mépris mêlé de dignité. Tout se passa alors très vite. Son tour arriva, et les enchères montèrent jusqu'à 67 écus, lorsqu'une voix enfantine poussa soudain un hurlement qui domina la foule :

« 200 PIECES D’OR. »

Nactias perdit son masque d'indifférence hautaine. Les yeux écarquillés, elle jeta des regards stupéfaits autour d'elle et vit le mystérieux garçon encapuchonné fendre la foule vers elle. Il jeta une bourse en cuir sur le sol et une pluie de pièces d'or se rependit sur les pavés, provoquant aussitôt la ruée de la foule. La fillette sentir la main du garçon se refermer avec douceur sur son poignet et il l'emmena loin du marché, loin de cet enfer où les gens se jetaient sur l'argent comme des bêtes, loin de sa vie d'esclave et de son passé tragique. Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois arrivés aux portes du palais de la Capitale, et c'est ainsi qu'elle découvrit qui était son étrange sauveur.

Heirmeien, le roi d'Auroria.


Test rp


Histoire d'un de mes personnages sur un forum inspiré de "La Guerre des Clans" d'Erin Hunter.

Spoiler:




Dernière édition par Nactias Ysasseth le Sam 9 Juil - 18:34, édité 36 fois
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMar 21 Juin - 10:09

    Coucou et encore une fois bienvenue sur le forum Nactias, j'espère que tu te plairas parmi-nous, si tu as la moindre questions n'hésites pas ! Je te souhaites une excellente continuation pour ta fiche, n'oublies pas de nous avertir quand celle-ci sera terminée ! 004

    Ps: Dis-nous si les messages de bienvenue te dérange pour manque de place, je les supprimerais 020
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMar 21 Juin - 19:22

Bienvenue sur le forum.
Si tu as des questions le staff est là pour ça.
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMar 21 Juin - 21:25

    Merci pour l'accueil :]
    Caractère ajouté. Pas grave si je manque de place, je posterai à la suite des messages de bienvenue s'il le faut \o.
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMar 5 Juil - 17:15

Coucou,

Pourrait-on avoir des nouvelles ? Merci.
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMer 6 Juil - 12:52

    Je suis en pleine rédaction de l'histoire (: Je rajoute des passages au fur et à mesure. Normalement, si je ne suis pas trop débordée je l'aurai terminée pour la fin de la semaine.
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyMer 6 Juil - 16:16

Ok merci pour l'info ^^
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptySam 9 Juil - 18:30

    Terminé \o/
    La fin est complètement bâclée, mais je n'aurai pas le temps de faire plus long D8 De toute manière, à partir de là la suite de l'histoire rejoint celle d'Heirmeien, et Fly a déjà tout détaillé.
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MessageSujet: Re: Nactias Ysasseth.   Nactias Ysasseth. EmptyLun 11 Juil - 23:18

    Parfait parfait heartt Je valide !


Nactias Ysasseth. 11-ae76449986J'ai le plaisir de te validé(e) sur auroria dream Invité ! Afin de te guider tout le long de ton aventure voici quelques liens utiles;

FAQ du forum
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Nous te souhaitons, au nom du staff un très bon rp parmi-nous !
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